La tendance actuelle des élus est de laisser tomber la réforme des retraites face à la grogne depuis maintenant déjà quelques années. La réforme impossible ?
Et pourtant
* est-il contestable que le système actuel est complexe et qu’une simplification serait une bonne chose
* est-il contestable qu’il y a quand même quelques aberrations historiques (par exemple le départ anticipé pour les conducteurs de trains justifié par la rudesse des trains à vapeur … disparus depuis bien longtemps), et qu’il y a quelques situations injustes et inéquitables.
* est-il contestable que le système actuel ne convient pas à un nombre significatif de nos concitoyens (certains voulant s’arrêter de travailler plus tôt ou plus tard, etc.)
Alors pourquoi ne pas relancer la réforme sur la base de 2 principes seulement
* un seul système : unique, universel. La même règle pour tous les citoyens, n’est ce pas la seule solution équitable ?
Mais attention à ne pas faire une erreur classique, la même règle pour tous ne veut pas dire même age de départ pour tous, ni même durée de travail pour tous, et encore moins même montant pour tous (voir ci dessous les propositions allant dans le sens d’une liberté maximale, d’un choix personnel des conditions)
* un euro cotisé donne les mêmes droits
Alors la solution semble simple : chacun choisit librement sa durée de vie active, son age de départ en retraite, c’est la liberté et la responsabilité individuelle. Naturellement le montant de cette retraite est calculé avec une méthode équitable vis à vis de la collectivité : le montant dépend directement du total des cotisations versées durant sa vie active et de l’espérance de vie au moment du passage en retraites (les actuaires et statisticiens savent très bien faire cela). On peut même imaginer que chacun choisisse librement son taux de cotisation retraite durant sa vie active.
et ne parlons plus d’age minimum pour prendre sa retraite, d’age pivot, de taux de cotisation, etc. … toutes ces notions qui fâchent, qui font grogner et manifester, et dont on peut se passer sans mettre en cause l’équilibre budgétaire des comptes.
Comment être contre une telle solution qui va dans le sens de la liberté et de la responsabilité de chacun, en assurant que c’est équitable pour tous ?
Naturellement, quelques autres points sont nécessaires pour accompagner cette réforme
* pour répondre à ceux qui, fort justement, dise que l’on ne change pas la règle du jeu en cours de partie, maintenir les règles actuelles pour ceux qui ont déjà un bon nombre d’années de vie active (ce nombre restant à préciser)
* pour répondre à ceux qui, fort justement, souligne la pénibilité de certains métiers, et donc l’équité qui pousse vers une durée plus courte de vie active (ou départ anticipé en retraite), la solution n’est pas dans la réforme des retraites mais dans la réforme des rémunérations. Un travail plus pénible doit être mieux rémunéré, donc plus de cotisations retraites, ce qui permet d’obtenir plus tôt une retraite de même montant qu’un autre, et ceci sans créer un régime/une règle spécifique pour la retraite
* mettre quand même quelques garde-fous pour réguler ce départ en retraite, par exemple départ possible avant xx ans (60 ?) seulement si le montant de retraite calculé atteint xxx euros (1200?) pour permettre une vie décente jusqu’à sa fin de vie théorique. Car sinon, il y aurait toujours quelques irresponsables demandant à 30 ans leur retraite de 100 euros en espérant vivre aux frais de la collectivité en jouant sur la corde « a votre bon coeur Msieur Dame ».