Pas de problème d’argent pour refaire un monde meilleur.
« les caisses sont vides, pas possible de … », leitmotiv permanent dans les médias, dans les propos des politiques et dans les études des experts « compétents »
L’objet de ce chapitre est de montrer, chiffres à l’appui, que SI !, c’est possible d’aller vers un monde meilleur, et sans douleur, sans affrontements entre nous, tout en douceur.
Ceci se veut un exercice chiffré (désolé pour les non matheux), car il ne suffit de de dire yaka, fauquon, …il faut montrer que financièrement c’est possible d’équilibrer toutes les mesures et modes de fonctionnement choisis.
Dans la suite, les chiffres sont des ordres de grandeur. Selon les sources et les dates, on peut trouver quelques variations. Mais des écarts de 10% voire 20% ne remettent pas en cause la démarche ni la conclusion.
A vos calculettes, bonne réflexion, et je suis preneur de tout argument complémentaire, qu’il soit pour ou contre, c’est cela un débat, c’est comme cela que l’on progresse en commun, sans s’affronter, mais en peaufinant ensemble la meilleure solution.
Point de départ, nous sommes 67 millions de consommateurs français.
Même si ce n’est pas tout à fait exact (puisque la balance commerciale n’est pas équilibrée, mais il faudra qu’elle le devienne), nous produisons, en valeur, ce que nous consommons.
Quelle est la valeur de ce que nous produisons et donc de ce que nous consommons par an ? 2300 milliards d’euros (c’est le PIB = la valeur de tout ce qui est produit en France).
Dans notre consommation, il y a des choses que nous payons (la nourriture, le téléphone et le billet d’avion, …), et des choses qui semblent gratuites ou presque (éducation, justice, la rue et le trottoir devant chez nous, …). C’est ce que les experts appellent le marchand et le « non marchand ». Ils chiffrent ce « non marchand » à 30% du total soit 2300*0.3 = 690 milliards.
Qui produit ces biens et services pour 2300 milliards par an ?
J’espère que comme moi
· Vous exclurez les bébés, et plus largement les jeunes, 20 millions
· Vous exclurez les seniors (sauf a vouloir les faire produire jusqu’à leur mort), 16 millions
· Vous exclurez aussi quelques personnes meurtries par la nature ou les accidents de la vie qui ne peuvent produire ce qu’ils consomment : 1 million de handicapés
Il reste donc 67 -20-16-1 = 30 millions de personnes pouvant produire.
Sur ces 30 millions, respectons le choix de vie de ceux qui préférent une organisation en groupe, par exemple un couple ou la production (et le salaire) de l’un est suffisant pour équilibrer la consommation des deux = 3 millions de non productifs (au sens PIB) par choix.
Il reste donc 27 millions de personnes pouvant et voulant produire les biens et services nécessaires.
Actuellement, la situation est 24 millions qui produisent et 3 millions de non occupés, non productifs (les chômeurs).
Concernant ces 24 millions actuels de productifs, qu’obtiennent-il en contrepartie de leur travail ?
· Le net payé annuel moyen est de 27000 euros, il est atteint à 30 ans en moyenne.
· Le début de carrière est à 70% de la moyenne, soit 18900 net payé annuel
· Entre début et fin de carrière, le ratio de progression est de 1.7
· En fin de carrière, donc 18900*1.7 = 32130 net payé en moyenne.
Et que coûtent-ils à leurs employeurs ?
· Sur mon expérience personnelle, j’aurais proposé un ratio de 2 entre le super brut (la somme globale que sort l’employeur) et le net payé (ce que reçois le salarié). En gros, pour un salaire brut de 100, superbrut de 160 (60% de charges patronales) et net payé de 80 (20% de retenues pour le salarié), soit 160/80 ratio de 2.
· Après diverses recherches, je retiens le ratio de 2.35 calculé par divers experts à partir d’une expérience plus large que la mienne.
· Donc pour un net payé moyen de 27000, cela fait un superbrut de 27000*2.35 = 63450 euros annuels.
· Pour 24 millions de productifs, cela fait 63 450 * 24M = 1523 milliards soit 66% du PIB
Ces 66% tombent bien puisque d’autres études disent que le cout du travail (en gros le superbrut) représente 67% du PIB, c’est donc cohérent.
Vous vous demandez sans doute alors « et les 34% restant, c’est quoi ? ».
Un peu moins de 2% pour les productions bénévoles, mais 32% pour ce que les experts appellent « l’excèdent d’exploitation », en gros ce que l’on va utiliser d’une part dans des investissements pour préparer l’avenir (acheter un truc qui ne produit pas encore mais qui va produire), et d’autre part « le profit », ce qui est distribué a ceux qui ont misé sur l’entreprise (les dividendes), mais aussi les intérêts sur tous les comptes tels que LA CEL PEL etc.
A partir de maintenant, il y a clairement un choix politique a faire.
· Si vous trouvez normal de rétribuer (sous forme de dividendes) des gens ayant mis de l’argent dans une entreprise, ou sur un compte, alors, inutile de poursuivre la lecture, nous ne sommes pas d’accord.
· En effet, si je trouve normal qu’un patron puisse avoir un bon salaire s’il fait du bon boulot, je pense que l’argent ne doit pas rapporter de l’argent. Qu’un simple actionnaire (n’ayant aucune production) ne doit pas recevoir de contre partie. Par contre un actionnaire (si le concept persiste, car je le supprimerai volontiers au profit d’un contrôle des entreprises par la collectivité) peut revendre plus cher sa part (ses actions) si l’entreprise prospère. Comme tout particulier peut revendre son logement plus cher si celui-ci a pris de la valeur.
· Par contre, si comme moi, vous pensez que le revenu doit venir uniquement en contrepartie d’un service rendu. Alors poursuivons ensemble le scénario ..
Pour un pb technique, la suite dans 4 chapitres suivants …. 2/5 a 5/5