Octobre 2017 : victime d’un cambriolage, et je suis à plusieurs centaines de km.
La police intervient et me propose de déposer plainte sur mon lieu de déplacement. Ce dépôt leur est notamment nécessaire pour pouvoir transmettre les empreintes relevées vers un fichier central. Je me rends donc le jour même dans le commissariat de mon lieu de déplacement. J’expose les faits et l’équipe locale (2 personnes) passent une dizaine de minutes à m’expliquer que ce n’est pas le bon processus. Je dois envoyer une procuration à la personne de ma famille qui s’est rendu sur les lieux pour évaluer les dégâts, et à elle de faire le dépôt de plainte (et pourtant cette personne n’a pas toutes les informations et photos que j’ai obtenues avec la société de télésurveillance de ce domicile)
Bref c’est je jeu du « comment refiler le travail à l’autre équipe », et comme je suis insistant, ce jeu prend du temps : finalement presque autant de temps (2*10mn=20mn) que d’enregistrer la plainte (25mn).
Finalement, ma requête est acceptée (je suis réellement insistant ), je peux déposer plainte, mais il faut revenir le lendemain (30mn de trajet en plus). Afin d’être efficace, j’ai formalisé dans un document papier (plus support CD, et clé USB) les diverses photos (télésurveillance et dégâts), et j’ai même rédigé une déclaration. Au commissariat, je suggère un copier-coller pour gagner du temps. Non, l’utilisation de support externe (CD, USB) est interdite par sécurité. Donc le préposé ressaisie ma déclaration.
Il m’informe que la transmission se fera toute seule (rien à faire de mon côté, super !) vers le commissariat de mon domicile, mais par expérience, cela prend environ un mois. Il me suggère donc d’en transmettre directement un exemplaire moi-même (déjà moins super )
Contact pris pour cela avec le commissariat de mon domicile qui apprécie l’initiative. Je demande un email pour pouvoir transmettre immédiatement. Désolé, nous n’en avons pas pour communiquer avec l’extérieur, mais voici l’adresse postale. Comme je fais allusion au souhait de communication rapide évoqué la veille, j’obtiens un numéro de fax (et c’est donc avec cette piètre qualité, notamment pour les photos, de plus restituées en noir et blanc avec une mauvaise définition, que mes informations seront transmises rapidement)
« Simplifions, modernisons, optimisons »
Le scénario suivant ne peut-il être qu’une utopie ?
Le commissariat de mon lieu de déplacement prend immédiatement ma plainte (mobilisation de seulement 25mn de temps « police » au lieu de 45mn). Je gagne les 30mn du 2eme déplacement. Le commissariat initial peut avoir ces documents le jour même. Pour l’enregistrement de la plainte, l’agent utilise le copier-coller et gagne au moins 10mn sur les 25. Et bien sûr, permettre l’utilisation de messagerie électronique pour transmettre des infos de bonne qualité en remplacement du fax/papier bien désuet. Il doit quand même être possible de faire ces 2 opérations avec une sécurité suffisante. Quant au mois nécessaire pour transmettre l’info d’un commissariat à l’autre ! A pleurer.
Autre anecdote à propos de ce cambriolage.
Les forces de police (la BAC), alertées par la télésurveillance sont arrivées très rapidement sur place, sans doute presque simultanément avec le départ du cambrioleur. Avec les infos disponibles sur les photos, une recherche démarre aussitôt. Quelques minutes plus tard, un véhicule de la police municipale arrive dans la rue du cambriolage. Ces policiers municipaux en patrouille dans le quartier ont-ils vus le suspect ? Non, ils n’ont aucune information sur le cambriolage (ma voisine leur apprend), il n’intervienne que pour une boite aux lettres dégradée. Simplifions, harmonisons !
Nous avons de multiples équipes de forces publiques qui travaillent seules dans leurs domaines et s’ignorent. Sur cet exemple de cambriolage, on peut raisonnablement penser que si police nationale et police municipale étaient fusionnées, cela aurait été plus efficace. La patrouille de municipaux a peut-être croisé le cambrioleur … sans s’en rendre compte.