Le monde de la finance

Le monde de la finance
Principe « Chacun doit contribuer à la vie de la communauté humaine ».
Regardons le travail d’un trader : achat / vente à longueur de journée, souvent assisté par un ordinateur pour être encore plus rapide. En fin de mois, quel bien a -il créé, quel service at-il assuré pour la communauté humaine ?
J’entends la réponse de certains « oui, mais il a gagné de l’argent pour sa société, donc c’est utile ».
Remarquons qu’il peut aussi en perdre beaucoup (cf. équipes Société Générale affaire Kerviel), mais admettons « il est malin et il a gagné de l’argent ».
D’abord, l’argent n’est, ne devrait être, qu’un outil pour faciliter les échanges de biens et de services (plus facile que le troc), donc « gagner de l’argent » ne peut être un objectif en soi, et n’a aucun sens.
Gagner de l’argent ne doit être que la contrepartie d’un service rendu.
Ainsi notre boulanger dira aussi « je gagne de l’argent », mais il faut comprendre « je rends service à la communauté en fabriquant des pains, je troque mes pains, fruit de mon travail, contre des habits, une place de cinéma, …, mais comme ce n’est pas pratique pour un client de payer sa baguette en place de cinéma, le client me donne de l’argent, simple intermédiaire, que je donnerai à la caisse du cinéma ». L’argent n’a aucune valeur en soi, c’est juste un outil pratique pour échanger du pain contre un habit ou troquer n’importe quoi contre n’importe quoi.
Revenons au monde de la finance, il est en circuit fermé, à chaque achat correspond une vente, à chaque vente un achat, si notre trader a gagné, c’est que d’autres traders ont perdu. Le bilan est nul, aucune utilité pour la communauté humaine.
Pire, si lui a gagné, ce sont peut-être des petits porteurs, vous et moi, qui ont perdu. Pour ces derniers, perte d’une partie des économies, du pouvoir d’achat. La finance est-elle pour eux un moyen de générer du bonheur ?
Certes certains ont l’esprit joueur et prendront du plaisir à tenter leur chance dans cet énorme jeu de poker menteur, avec l’espoir de gain.
Mais alors soyons clairs et honnêtes, maintenons les jeux qui affichent clairement leur identité en tant que tels (la FDJ et le PMU ne sont pas interdits !). Seuls y participent ceux qui y prennent du plaisir.
Et supprimons ces jeux financiers sournois, les bourses, qui veulent se faire passer pour des outils d’aides aux entreprises. Elles aidaient sans doute les entreprises au moment de leurs créations (aides au financement et à l’extension des entreprises), mais ce temps est bien fini.
Désormais devenues un simple mais immense jeu de poker menteur. En effet, quel est le lien avec la réalité d’une entreprise quand le cours de l’action de celle-ci monte de 10%, voire 30% ou plus, pour perdre l’équivalent dans les jours, voire les heures qui suivent. En quoi les nombreux humains qui sont payés pour pratiquer cette activité de jeu rendent-ils service à la collectivité ? En quoi contribuent-il à votre bonheur ?
Supprimons cette activité, laissons les joueurs amateurs assouvir leur passion coté FDJ ou similaire, et que les professionnels de la finance consacrent leur intelligence, leur énergie et leur temps à des activités plus utiles. Ce partage du travail permettra à d’autres de pouvoir travailler un peu moins, et de profiter d’autres activités.
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Malgré cette argumentation, vous pensez encore que la Bourse est indispensable pour le financement et l’expansion des entreprises. Et vous dites « pour sa création, ou son extension, comment remplacer le financement via la vente d’actions, les introductions en bourse et les augmentations de capital. »
La réponse est simple, l’entreprise ira voir le système financier et demandera une autorisation de découvert, ou fera un emprunt. Bref, c’est la banque qui avancera l’argent. Comme elle en avance au particulier qui veut acheter son logement, sans intérêt, mais après étude du dossier pour limiter les risques, et en prenant quelques garanties.
Plus généralement, puisque l’argent n’est qu’un intermédiaire sans aucune valeur en soi autre que la facilitation des échanges, l’argent ne devrait pas rapporter de l’argent. Ainsi placer de l’argent sur un compte et recevoir des intérêts n’est pas logique : fini le livret A, les CSL PEL CEL et compagnie. Que la vie est plus simple, de simples comptes courants à votre banque. Que d’énergie gagnée, celle actuellement perdue par tous ceux qui imaginent, conçoivent, tentent de vous placer et gèrent tous ces produits qui ne servent à rien.
Comment « qui ne servent à rien » êtes- vous en train de réagir ! « Moi, j’ai placé une somme sur tel compte et cela m’a rapporté x euros cette année, donc cela m’a servi ».
Avant de répondre à cette remarque sur les intérêts versés sur des placements, regardons l’autre côté du miroir : les emprunts. Vous voulez acquérir votre logement, mais encore jeune, vous n’avez pas encore rendu suffisamment de services à la collectivité pour avoir reçu, en contrepartie, l’argent nécessaire à cet achat. Pas de problème : via le système bancaire, la collectivité vous avance les moyens d’acheter (vous faites un emprunt), et vous rembourserez progressivement avec l’argent reçu en contrepartie des services que vous allez rendre dans le futur. A quel taux empruntez-vous ? Mais à taux zéro bien sûr ! l’argent ne vaut rien, je vous dis. Simple intermédiaire pour troquer les biens et services que vous produisez contre ceux que vous consommez. Aucune raison de compliquer le système avec des taux sur cet intermédiaire sans aucune valeur.
Ceci répond -il à votre remarque ? Si le système bancaire prête à taux zéro, il semble logique qu’il rémunère à taux zéro également. Argent, simple intermédiaire de troc sans aucune valeur, est ce clair ? 
Objection dites-vous « s’il y a des taux sur les placements et les emprunts, c’est pour compenser l’immobilisation de cet intermédiaire argent dans un monde où il y a de l’inflation. Avec donc de l’argent qui perd de sa valeur s’il reste bloqué sur un compte. Si vous placez/bloquez votre argent sur un compte, il perd progressivement de sa valeur (inflation) et la banque doit vous dédommager. A l’inverse si la banque bloque son argent en vous accordant un prêt, son argent perd de sa valeur et vous devez la dédommager. Objection reçue : dans le monde actuel, ce n’est pas faux, mais dans le monde futur, finie l’inflation qui est une anomalie de fonctionnement (à revoir dans d’autres chapitres).
Nous avons ainsi grandement simplifié le système bancaire. Ses fonctions se limitent à la gestion des comptes courants, à la fourniture de moyens de paiements (virements, prélèvements, cartes, espèces, et éventuellement encore chèque), à l’étude et la gestion des prêts. Tout cela avec beaucoup d’informatique (notamment nous permettant une gestion directe). Pour ces fonctions simples, la force de travail nécessaire est réduite, le besoin en nombre d’agences est probablement moindre, et pourquoi tant de banques, pas besoin de concurrence puisque les conditions sont constantes (taux zéro pour prêts et dépôts). En contrepartie de ces services rendus, une rémunération de la banque semble logique (vente des services selon une tarification à étudier)