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Enseignement : et si on osait faire du réellement moderne, souplesse et efficacité

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Enseignement. Comment l’organiser
Voilà un sujet sur lequel les critiques ne manquent pas, et elles sont parfois contradictoires.
 Pour favoriser le tourisme, il faut étaler/étendre les périodes de vacances
 Les vacances d’été sont trop longues, cela nuit au bon apprentissage
 Le principe des zones est mauvais, pas possible de réunir la famille
 Travail le mercredi ou pas ?
 Travail le samedi ou pas ?
 Trop d’heures de cours par semaine, ou pas assez ?
 L’école commence trop tôt le matin, ou trop tard
 L’école finit trop tôt l’après-midi, ou trop tard
 La pause déjeuner est trop courte ou trop longue
 Cours toute la journée, ou sport/activités loisirs l’après-midi ?
 Mon prof de maths est mauvais
 Le prof de … ne m’aime pas, je ne l’aime pas, cela se passe mal
 Prof absent, pas de cours depuis 2 semaines
 Classes surchargées
 Construire plus de classes coûte cher à notre société
 Plus de professeurs alourdit le budget, donc nos impôts
 Grèves des transports, profs absents, perte de temps et retards
 Faut-il autoriser le redoublement ou pas ?
 Mon enfant est surdoué, il s’ennuie
 Mon enfant a des difficultés, il a besoin d’un soutien particulier
 Comment éviter l’affluence et les bouchons lors des trajets vacances scolaires
 Je paie ma location 3 fois plus cher en vacances scolaires que la semaine précédente !
 Hors vacances, j’ai du mal à louer mon appartement

Comment réduire, voire supprimer tous ces inconvénients, toutes ces difficultés, tous ces reproches ?
Impossible dites-vous, il n’y a pas de miracle. Essayons quand même ! Et imaginez le fonctionnement du système d’enseignement décrit ci-après.

Supposons que l’enseignement standard moyen proposé par l’enseignement public se répartisse sur 21 ans : l’équivalent de 4 années de maternelle 2 a 5 ans, 5 années de primaire 6 à 10 ans, 7 années de collége/lycée 11 à 17 ans et 5 années post bac 18 à 22 ans.
La masse de choses à enseigner serait donc répartie en 21 chapitres, avec bien sur des variantes selon les orientations choisies.
Tous ces cours seraient formalisés en faisant largement appel aux technologies actuelles :
 Vidéos des cours des meilleurs professeurs (3 à 5 pour vous laisser le choix, mais impossible de tomber sur un « mauvais professeur »)
 Exercices pilotés par ordinateur
 Possibilité de consulter via internet, donc de chez soi
Bien sûr, les salles de classe ne disparaissent pas (ou pas encore)
 Elles sont également équipées de matériels permettant l’accès aux cours ci-dessus
 Un humain est présent, mais son rôle n’est pas de faire cours (il ne peut pas faire mieux que les meilleurs professeurs), par contre son rôle est essentiel. Présent localement, il répond à toute demande d’assistance des élèves, et apporte donc un soutien individuel personnalisé.
Concernant les horaires et présences des élèves et soutien en classe :
 Partons du besoin de l’élève : celui-ci (ou ses parents pour les plus jeunes) planifie suffisamment à l’avance le rythme de ses présences en classe (pour suivre tout l’enseignement ou seulement une partie si le reste des cours est regardé à domicile)
 Chaque professeur mentionne aussi les dates d’activités possibles (jours et heures). A contrario, il indique ainsi ses jours de repos/vacances souhaités
 Connaissant ce besoin, l’éducation nationale tente d’adapter la présence nécessaire en classe des professeurs, et propose la meilleure solution trouvée (l’informatique sait faire cela)
 Naturellement, cette solution ne répondra sans doute pas aux demandes exotiques (souhait d’un cours de CP le dimanche à 3h du matin), ou pour des demandes « en surcharge » si le nombre de professeurs acceptant ces jours et heures est insuffisant.
 L’éducation nationale affichera donc la meilleure solution proposée : jours et horaires de présence, par lieu, avec des coefficients de charge prévue (période normale, plutôt creuse, ou risque de surcharge). Les élèves pourront donc ainsi ajuster leur propre planning en réservant leur place sur cette offre formalisée.
L’élève va à son rythme pour assimiler les 21 chapitres de l’enseignement proposé (s’il va jusqu’au bout).
 Il gère à sa convenance le suivi des cours chez lui seul (ou avec ses parents) et en classe avec le soutien d’un professeur. Pour les plus jeunes, ce sont bien sur les parents qui décident et ce sera probablement proche du 100% en classe au début.
 Il s’auto évalue par les divers tests et QCM proposés sur ordinateur
 Néanmoins, des tests officiels (des examens) sont nécessaires pour pouvoir valider l’acquisition de ces connaissances (en évitant les tricheries possibles d’un autotest à domicile). Des sessions d’examens sont régulièrement organisées par l’enseignement public, et l’on s’y inscrit comme pour les cours.

Vous l’avez compris, avec cette double caractéristique « l’élève va à son rythme », et « adaptation des moyens à la demande »
 Il n’y a plus de notion d’année scolaire et de date de la rentrée : le service « enseignement » est permanent. En caricaturant un peu, cela peut être du 365 jours par an et du 24h/24. Bien sûr avec les limites vues, il est peu probable que la demande de soutien niveau maternelle soit forte dans les nuits du samedi au dimanche, mais après tout, si ce besoin était massivement exprimé, et qu’il y ait des professeurs volontaires pour le faire, pourquoi pas !
 Donc bien sûr plus de notion de dates des vacances scolaires. Chaque élève détermine ses périodes d’activité, et en conséquence, ses périodes de vacances. Les professeurs font de même (en respectant toutefois le temps de travail global prévu dans leur contrat). Pour que cela fonctionne, la contrainte est naturellement de planifier avec les 3 phases décrites au début.
 Cette organisation permet une meilleure utilisation des locaux scolaires : élargissement du temps d’utilisation, plus une partie de l’enseignement à domicile, donc globalement sans doute moins de locaux nécessaires. Economie pour notre société. De quoi financer quelques ordinateurs introduits dans cette solution.
Reprenez la liste des critiques du début : tout est résolu, ou au moins amélioré.
Et quelques années plus tard, puisque nos enfants sont tous familiarisés avec le téléphone face to face, le skype ou assimilé, pourquoi ne pas aller plus loin en supprimant totalement les locaux scolaires (par exemple à partir du niveau collège), mais avec un soutien permanent individualisé possible en visualisation sur son ordinateur. Le professeur pouvant être chez lui, ou ailleurs. Les professeurs devant seulement connaitre les  3, 4 ou 5 « meilleurs » cours, devraient pouvoir répondre sans trop de difficultés  aux questions de l’élève.
Sans doute pas pour tout de suite, mais quelle nouvelle simplification, quelle économie.
Et si certains pensent qu’il faut maintenir un contact humain « en chair et en en os » sans se contenter du contact « de visu », rien n’empêche d’organiser, pour ceux qui le souhaitent, des rencontres professeurs / élèves sur des thèmes choisis.

Complément printemps 2020 : ce qui a été mis en œuvre lors de l’épisode COVID n’est pas exactement ce qui a été proposé ci dessus (formalisé en 2016) mais j’ai été très agréablement surpris par la rapidité et la facilité des solutions numériques mises en œuvre en quelques jours. Franchement je ne croyais pas cela aussi simple = malgré les quelques critiques faites (et parfois justifiées), un grand encouragement pour aller plus loin dans cette démarche et l’amélioration du système (= suppression de la liste des critiques initiales)

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